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RETOUR BOULEVARD DU CRIMERETOUR BOULEVARD DU CRIME RETOUR PERSONNALITES LIEES A LOUIS XIVRETOUR PERSONNALITES LIEES A LOUIS XIV L’AFFAIRE DES POISONS LA MARQUISE DE BRINVILLIERS, LA VOISIN,
 â–șBRINVILLIERS, Marie-Madeleine d’Aubray, marquise de 1630 – 16 juillet 1676Cendres dispersĂ©es dans la Seine Paris AĂźnĂ©e des cinq enfants d’Antoine Dreux d'Aubray, elle reçut une bonne Ă©ducation. ViolĂ©e Ă  sept ans, elle apparait ensuite douĂ©e d'une nature ardente, passionnĂ©e, mettant une Ă©tonnante Ă©nergie Ă  la disposition de ses passions. Charmante, alerte, jolie, avec de grands yeux d'une expression profonde, d'un caractĂšre aimable et enjouĂ©, elle impressionnait beaucoup par sa maniĂšre de parler vive, nette et ferme. En 1651, Ă  l'Ăąge de vingt et un ans, elle Ă©pousa un jeune maĂźtre de camp du rĂ©giment de Normandie, Antoine Gobelin de Brinvilliers. Le couple fut richement dotĂ©. HissĂ©e sur un tombereau qui avait peine Ă  percer la foule qui se pressait sur son passage, accompagnĂ©e de l’abbĂ© Pirot, on la mena faire amende honorable devant Notre-Dame oĂč elle rĂ©pĂ©ta docilement la formule que lui dicta le bourreau et par laquelle elle avouait publiquement ses crimes. Puis, elle fut dirigĂ©e vers la place de GrĂšve. Les rues Ă©taient noires de monde et les fenĂȘtres bondĂ©es de curieux. Affaiblie aprĂšs la question qu’elle avait subie le matin mĂȘme, la marquise de Brinvilliers s’appuyait contre l’amas de paille et de bois qui servirait Ă  la brĂ»ler ; elle serrait un crucifix contre sa poitrine et ses yeux jetaient un Ă©clat de terreur [
]» . Elle gravit les marches de l’échafaud. Selon Mme de SĂ©vignĂ©, venue assister Ă  l'exĂ©cution de la fenĂȘtre de l'une des maisons du pont Notre-Dame Jamais il ne s'est vu tant de monde, ni Paris si Ă©mu, ni si attentif ». Elle s’agenouilla. L'abbĂ© Pirot entonna le Salve, et le peuple, pressĂ© autour de l'Ă©chafaud, reprit le chant. Un coup suffit pour lui trancher la tĂȘte. La marquise de Brinvilliers mourut comme elle avait vĂ©cu rĂ©solument. A l’aide de leurs hallebardes, les archers dĂ©gagĂšrent un espace oĂč le bois, la paille et l’huile furent entassĂ©s sur le bĂ»cher. Le corps de la morte fut dĂ©posĂ© au sommet et les torches allumĂ©es ». Ses cendres furent dispersĂ©es dans la aprĂšs sa mort on parla d’elle, les grands avec mĂ©pris et dĂ©goĂ»t, le peuple, Ă©mu par son repentir, sa dignitĂ© face Ă  la mort et sa tragique histoire, avec respect et vĂ©nĂ©ration. Le lendemain de son exĂ©cution, une Ă©meute populaire rĂ©clamait les ossements de la sainte immolĂ©e la veille... La marquise croquĂ©e par Le Brun sur le chemin de son supplice Auteur anonyme -Paris-MusĂ©e Carnavalet â–șAUBRAY François Dreux d’ 1635 - 12 novembre 1670 Oratoire Saint-HonorĂ© ParisChevalier, comte d'OffĂ©mont, conseiller du Roi aux conseils et en la cour de Parlement, lieutenant au ChĂątelet, il Ă©tait hĂ©bergĂ© par son frĂšre Antoine quand Marie-Madeleine, aprĂšs avoir empoisonnĂ© ce dernier, dĂ©cida de l’éliminer Ă  son tour. Antoine avait d’abord hĂ©ritĂ©, et maintenant c’était François. Quelle dĂ©ception ! Il fallait donc se dĂ©barrasser de ce frĂšre cadet ! Mais, cette fois, l’empoisonneuse eut bien du mal Ă  convaincre La ChaussĂ©e, qu’elle avait fait rentrer au service d’Antoine d’Aubray fils, de poursuivre son Ɠuvre. Une reconnaissance de dette de cent pistoles et bien des cajoleries l’ayant dĂ©cidĂ©, François mourait Ă  son tour cinq mois plus tard. Comme pour Antoine fils, l’autopsie ne permit pas de conclure Ă  l’empoisonnement. Quant Ă  La ChaussĂ©e, on le soupçonna si peu qu’il reçut un don de cent Ă©cus lĂ©guĂ©s par Antoine pour ses loyaux services ! Mais nouvelle dĂ©ception sa sƓur, Marie-ThĂ©rĂšse, hĂ©ritait, tandis que sa belle-sƓur, ThĂ©rĂšse Mangot, veuve d’Antoine fils, conservait l’usufruit. Faute de pouvoir placer ses hommes de main auprĂšs des deux femmes, la marquise ne put les faire Dreux d’Aubray rejoignit son pĂšre et son frĂšre dans la tombe familiale de l’Oratoire Saint-HonorĂ©. Sire d'OffĂ©mont et de Villiers, conseiller d'Etat, maĂźtre des requĂȘtes Lieutenant civil*, prĂ©vĂŽtĂ© et vicomtĂ© de Paris, en charge des affaires conjugales Ă  Paris, lieutenant gĂ©nĂ©ral des mines et miniĂšres de France, il dĂ©couvrit que son gendre dĂ©vorait la dot de sa fille tandis que cette derniĂšre dĂ©pensait allĂšgrement ce qu’il en restait en compagnie de son amant, le libertin Sainte-Croix. Le 13 juin 1666, souffrant depuis plusieurs mois de maux Ă©tranges, il pria Marie-Madeleine de le rejoindre Ă  son chĂąteau d'OffĂ©mont qui, tout en lui tĂ©mignat de la tendresse filiale, mĂȘla du poison Ă  son bouillon de viande. Pris d'affreux vomissements qui continuĂšrent jusqu'Ă  sa mort, malgrĂ© les meilleurs mĂ©decins, ramenĂ© d'urgence Ă  Paris , il mourut quelques mois plus tard. La marquise avoua qu'il fut empoisonnĂ© vingt-huit ou trente fois, par elle ou par La ChaussĂ©e, laquais de son amant, qu'elle avait embaucher chez son pĂšre. *Le plus haut magistrat de police avant la crĂ©ation du poste de lieutenant gĂ©nĂ©ral de police. â–șAUBRAY Antoine Dreux d’ 1600 – 10 septembre 1666 Oratoire Saint-HonorĂ© Paris Registres paroissiaux de Saint-Eustache © MCP Registres paroissiaux de Saint-Eustache © MCP â–șBRIANCOURT Jean-Baptiste ? - ? Lieu ignorĂ© Ă  ce jourTimide et joli garçon, ancien sĂ©minariste et pour lors avocat stagiaire, il voulait poursuivre une carriĂšre en Sorbonne. Le temps de vacance, il accepta le poste de prĂ©cepteur des enfants de la marquise, chez laquelle il demeura huit Ă  neuf mois. Devenu son amant, elle rĂ©solut nĂ©anmoins de se dĂ©faire de cet homme qui rĂ©pondait Ă  ses confidences en censeur et qui refusa d’empoisonner la sƓur et la belle-sƓur de sa maĂźtresse. Craignant, Ă  juste titre, pour sa vie – on tenta de le poignarder puis de le tuer par balles- enfin dĂ©cillĂ©, il se retira au village d’Aubervilliers oĂč, vivant en solitaire, il enseigna dans un collĂšge de l’Oratoriens Notre-Dame-des-Vertus. Son tĂ©moignage fut en grande partie fatal Ă  Mme de Brinvilliers. Sa date et son lieu de dĂ©cĂšs sont, Ă  ce jour, ignorĂ©sâ–șBRINVILLIERS Antoine Gobelin, marquis de † ap. 1700Lieu ignorĂ©Il descendait directement de la famille Gobelin, la cĂ©lĂšbre manufacture. Chevalier de Malte, seigneur, puis marquis de Brinvilliers 1669 en fait de Brunvillers-la-Motte qu'une prononciation dĂ©fectueuse transforma Ă  jamais en Brinvilliers, baron de Norat, seigneur de Sains, etc., il fut colonel aux rĂ©giments d’Auvergne, puis de Normandie. MarĂ©chal des camps et ArmĂ©es du Roi, il Ă©pousa Marie-Madeleine en 1651. Joueur invĂ©tĂ©rĂ©, mari volage et grand noceur, dĂ©pensant sans compter pour son vice et ses maĂźtresses, il refusa de divorcer quand sa femme souhaita convoler avec Sainte-Croix. Elle tenta alors plusieurs fois de l’empoisonner avant de, prise de remords, lui faire boire du lait comme antidote, ou soigner par l'un des plus fameux mĂ©decins du temps, Nicolas Brayer 1606-1678.L’encombrant mari vivait dans la terreur quand, sa femme en fuite, il s’installa tranquillement, avec enfants et domestiques, dans le chĂąteau d'OffĂ©mont, appartenant Ă  la succession de son beau-pĂšre et de ses deux beaux-frĂšres. Il avait pris possession des terres environnantes, et il ne fallut pas moins de deux lettres de cachet 22 fĂ©vrier et 31 mars 1674 lui enjoignant de sortir du chĂąteau et de s'en tenir Ă©loignĂ© au moins de trois lieues, pour plier bagage. Puis, oĂč passa donc Brinvilliers ? Sorti de l’actualitĂ© au profit de celle bien plus captivante de sa femme, puis de celle de l’affaire des poisons, son sort ne prĂ©sentait aucun intĂ©rĂȘt. C’est ainsi qu’il disparut au point qu’on ignore sa date et son lieu de dĂ©cĂšs.â–șGAUDIN DE SAINTE-CROIX Jean-Baptiste 1630 - 31 juillet 1672Probablement le cimetiĂšre Saint-AndrĂ©-des-Arts ParisCadet sans fortune d’un modeste robin, il se faisait passer pour la bĂątard d'une bonne famille de Gascogne, et se faisait nommer Godin de Sainte-Croix. Officier originaire de Montauban, se disant capitaine en disponibilitĂ© du rĂ©giment de Tracy-Cavalerie, un mĂ©moire du temps le dĂ©crit comme jeune et bien fait, douĂ©, de tous les avantages de l'esprit et peut-ĂȘtre encore de ces qualitĂ©s du cƓur dont une femme manque rarement, Ă  la longue, de subir l'empire. EntrĂ© dans les bonnes grĂąces du marquis de Brinvilliers, celui-ci le ramena en 1658/1659 d’une de ses missions en province, et l’installa Ă  demeure dans son hĂŽtel parisien. Devenu l’ami de la famille, l’ancien compagnon de dĂ©bauche, arnaqueur et se vit prier de tenir compagnie Ă  Marie-Madeleine lors des incessants dĂ©placements du marquis. Marie-Madeleine connut enfin la grande passion. Situation qui arrangeait bien le marquis, toujours en quĂȘte d’un nouveau sur ordre d’Antoine d'Aubray, libĂ©rĂ© au bout de six semaines, peut-ĂȘtre pour calmer les ragots, il se maria tout en continuant sa liaison avec la dangereux escroc, passionnĂ© d’alchimie, et fort de son initiation auprĂšs du chimiste Christophe Glaser, se fit bientĂŽt empoisonneur en mettant ses connaissances au service de sa maĂźtresse et aussi au sien par la mĂȘme occasion
Mais le coquin conservait dans une cassette des fioles et des documents trĂšs compromettants pour Mme de Brinvilliers. Et Sainte-Croix, malade depuis plusieurs mois, de mourir. CriblĂ© de dettes, un commissaire fut requis pour apposer les scellĂ©s Ă  son domicile. Quand la marquise dĂ©pĂȘcha de toute urgence La ChaussĂ©e, pour aller rĂ©cupĂ©rer la cassette, il Ă©tait trop tard. L’arme redoutable dĂ©tenue par son amant allait se retourner contre elle avec les documents qui rĂ©vĂ©laient la sĂ©rie d'empoisonnements perpĂ©trĂ©s par le couple sur le pĂšre et sur les deux frĂšres de la marquise. L’ensemble des Ă©lĂ©ments trouvĂ©s au moment de son dĂ©cĂšs, sauf Ă  ĂȘtre passĂ© par la morgue, laisse penser qu’il pourrait avoir Ă©tĂ© inhumĂ© au cimetiĂšre Saint-AndrĂ©-des-Arts, sa paroisse.â–șLA CHAUSSÉE, HAMELIN Jean, dit † 24 mars 1673RouĂ© vif en place de GrĂšve Laquais d’Antoine d’Aubray fils, puis garçon baigneur et coiffeur, valet et exĂ©cuteur des basses Ɠuvres de Sainte-Croix, il espĂ©rait bien que les empoisonnements lui permettraient de s’ la question ordinaire et extraordinaire, Ă  ĂȘtre rouĂ© vif et Ă  expirer sur la roue, soumis Ă  la torture, il montra une rare vigueur et nia tout. Puis, aprĂšs avoir Ă©tĂ© relĂąchĂ© et rĂ©confortĂ©, songeant peut-ĂȘtre Ă  sa mort prochaine, il avoua ses crimes, et parla des forfaits de la marquise de Brinvilliers. Il fut exĂ©cutĂ© le mĂȘme jour en place de GrĂšve. Qu'advint-il ensuite de sa dĂ©pouille ? BrĂ»lĂ©e ? â–șPENNAUTIER Pierre-Louis Reich de 1614 – 2 aoĂ»t 1711Recherches en cours Pierre-Louis ou Bernard ? TrĂ©sorier des Etats du Languedoc, financier de haut rang, et l’un des plus importants du rĂšgne de Louis XIV, Ă  la charge de trĂ©sorier des Etats, il ajouta celle de trĂ©sorier de France, ce qui lui permit de gĂ©rer Ă  la fois les impĂŽts levĂ©s par le roi et ceux payĂ©s Ă  la province par les Languedociens. Homme de Colbert, dont il soutenait la politique Ă©conomique, il accrut son immense richesse quand, en 1669, il devint receveur gĂ©nĂ©ral du clergĂ© pour l'ensemble de la France, gĂ©rant dĂšs lors les deniers de l'Eglise, encaissant les recettes de celle-ci et plaçant les emprunts qu'elle souscrivait. Son sens aigu des affaires l'amena Ă  investir Ă  bon escient ses capitaux, prĂȘtant 500 000 livres Ă  Pierre-Paul Riquet pour la construction du canal de Languedoc, soutenant la fondation du port de SĂšte et la Compagnie du Levant, crĂ©ant la Manufacture royale de Pennautier, trĂšs prospĂšre au 18Ăšme siĂšcle. Il fit connaissance de Marie-Madeleine et Sainte-Croix et leur prĂȘta des fonds Ă  partir de 1666. Pendant ses annĂ©es d’errance, la marquise, lui envoya plusieurs courriers afin qu’il l’aidĂąt. Le nom de Pennautier revenait un peu trop souvent
Cependant, en l’absence de la marquise, alors en fuite, il ne fut arrĂȘtĂ© qu’en juin 1676. Avoir Ă©tĂ© accusĂ©, en 1669, de l’empoisonnement de son prĂ©dĂ©cesseur, Saint-Laurent, au poste receveur gĂ©nĂ©ral du clergĂ©, ne jouait guĂšre ne sa faveur. Finalement, disculpĂ© par Mme de Brinvilliers, il sortit blanchi de l’empoisonnement de Saint-Laurent et de toutes les autres accusations au bout de treize mois d'emprisonnement.â–șPIROT Edmond 1631 – 4 aoĂ»t 1713 CathĂ©drale Notre-Dame ParisChantre de Varzy NiĂšvre, puis chanoine et chancelier de Notre-Dame Ă  Paris, il fut nommĂ© examinateur des livres et des thĂšses relatifs Ă  la thĂ©ologie, censeur de livres, A ce titre, il se trouva mĂȘlĂ© dans l'affaire du quiĂ©tisme. Il fut aussi supĂ©rieur du couvent des CarmĂ©lites du fg Saint-Jacques et, en cette qualitĂ©, donna les derniers sacrements Ă  Mlle de la ValliĂšre. Par sa science et les fonctions qu’il occupa, ses discussions avec Leibnitz qui rĂ©pandirent son nom dans toute l'Europe, il fut une personnalitĂ© importante dans le clergĂ© de son temps. Sensible, et plein de compassion, son intelligence Ă©tait fine, aiguĂ«, douĂ©e d'une facultĂ© remarquable de pĂ©nĂ©tration psychologique. Quand le prĂ©sident de Lamoignon le dĂ©signa pour assister Mme de Brinvilliers, il savait que sa parole douce et pĂ©nĂ©trante agirait sur le cƓur de l'accusĂ©e et obtiendrait peut-ĂȘtre ce que n'avait pu obtenir l'appareil de la justice ; qu'elle rĂ©vĂ©lerait ses complices, la composition des poisons et des antidotes Ă  employer. L’arrĂȘt de sa condamnation Ă  mort tomba pendant ses longs entretiens avec la raconta ensuite le dernier jour de Mme de Brinvilliers minute par minute. Le rĂ©cit, Ă©crit sans souci d'art, reste un superbe tĂ©moignage. L’abbĂ© Pirot fut inhumĂ© en la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris prĂšs de la chapelle Saint-Eustache. â–ș12 dans la citadelle de Belle-Isle-en-Mer Morbihan â–ș11 dans la citadelle de Besançon Doubs puis d’autres arrivĂ©es en 1691 Le procĂšs de la marquise de Brinvilliers n’était que le hors-d’Ɠuvre de l’affaire des poisons. Il rĂ©vĂ©la le plat de rĂ©sistance l'existence Ă  Paris d'un rĂ©seau de marchands de poisons, dont l'ampleur dĂ©passait les plus mauvaises fictions. De nombreuses empoisonneuses, procurant Ă  qui voulait de la poudre de succession » -ou d'en employer concurremment avec des rites de sorcellerie-, devineresses, avorteuses, magiciens, prĂȘtres sacrilĂšges, apprentis alchimistes ou charlatans, escrocs de tous poils, l’ Affaire des poisons » ne se rĂ©duisait pas Ă  un ensemble de faits divers crapuleux. Via un vaste rĂ©seau aux multiples ramifications, elle associait la politique au crime. Toutes les strates de la sociĂ©tĂ© s'y trouvaient compromises, jusqu'au trĂšs proche entourage du roi. Histoire hors norme, sur fond de querelles politiques entre Colbert et Louvois, elle vit plus de 400 accusĂ©s, dont de hauts personnages de la cour, portĂ©s devant une chambre spĂ©cialement créée par le roi, la Chambre en 1679, la Chambre ardente, suspendue momentanĂ©ment d’octobre 1680 Ă  mai 1681, le fut dĂ©finitivement en 1682. Comment un nombre d’empoisonneurs Ă©chappa Ă  la peine de la mort pour une rĂ©clusion Ă  de la Voisin ne marqua pas la fin de l’affaire, bien au contraire. Sa fille, Marie-Marguerite Voisin, n’ayant plus Ă  protĂ©ger sa mĂšre, alla trouver La Reynie pour impliquer Madame de Montespan, sur laquelle elle s'acharna Ă  apporter de nouvelles prĂ©tendues prĂ©cisions sur de soi-disant nouveaux les premiers bruits concernant la favorite, le roi rĂ©agit en interdisant aux magistrats d’utiliser des registres pour les interrogatoires et leur enjoint de recourir aux feuilles volantes rassemblĂ©s dans une cassette scellĂ©e et conservĂ©e par Louis XIV. Peu aprĂšs, il demanda Ă  la Chambre ardente de ne plus s’occuper des affaires oĂč le nom de Madame de Montespan apparaissait, et fit suspendre la Chambre d’octobre 1680 Ă  mai 1681, puis dĂ©finitivement en juillet 1682. En trois ans la Chambre ardente dĂ©crĂ©ta sur le sort de 442 accusĂ©s 210 sĂ©ances, 319 arrestations 125 inculpĂ©s en fuite ne furent pas arrĂȘtĂ©s, 104 jugements dont 30 acquittements, 34 bannissements du royaume ou amendes et 4 condamnations aux galĂšres, et 36 peines de mort pendaison, supplice de la roue, dĂ©capitation, Ă©tranglement, ou bĂ»cher. Il restait Ă  en finir vraiment. En l’absence de la Chambre ardente, on ne pouvait condamner Ă  mort ceux qui croupissaient encore Ă  la Bastille ou au chĂąteau de Vincennes. Le 15 dĂ©cembre 1682, malgrĂ© le lourd passĂ© criminel de certains, ils furent expĂ©diĂ©s dans des forteresses aux quatre coins du royaume, sans jugement, sur une simple lettre de cachet. Il fallait faire disparaĂźtre dĂ©finitivement de l’humanitĂ©, ces personnes , surtout des femmes, susceptibles de tenir des propos compromettants, notamment sur Mme de Montespan. Afin qu’on ne les entende pas du dehors, Louvois pria les commandants et geĂŽliers des forts de les renfermer dans des lieux isolĂ©s. Au regard du terrible sort qui les attendait, la mort eut probablement Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable. A une exception connue Rabel, et une Ă©vasion ?, tous les prisonniers y finirent leurs jours dans des conditions atroces, les pieds enchaĂźnĂ©s Ă  la muraille, sans chandelle ni bois pendant l’hiver, usant pendant des annĂ©es les mĂȘmes haillons couverts de vermine. L’enchevĂȘtrement des relations entre chaque personnage et les faits est d’une telle complexitĂ© qu’il est souvent difficile d’éviter redites dans les mini-biographies . Par ailleurs, la lecture de nombreux documents et ouvrages Ă©tablit quelques confusions ou contradictions parfois due Ă  une homonymie, un manque de sources fiables, etc. Le patronyme de certains protagonistes peut ĂȘtre alĂ©atoire, voire totalement transformĂ©, d’un document Ă  l’autre. Beaucoup de prĂ©noms manquent. Enfin, pour un travail plus pointilleux et prĂ©cis, il faudrait consulter les dossiers des prĂ©venus conservĂ©s Ă  la bibliothĂšque de l’Arsenal Paris. Cet article n’ayant pas vocation d’un ouvrage dĂ©taillĂ© sur l’affaire des poisons, j’ai essayĂ© de dĂ©mĂȘler au mieux de mes moyens les implications et le sort des principaux concernĂ©s
Parmi les condamnations Ă  mort Si la menace de la peine capitale plana sur la tĂȘte de quelques femmes de condition, il n'Ă©tait pas question de dĂ©fier le parlement et la noblesse de robe. Celle-ci se transforma en banissement ou en un enfermement dans un couvent. Seuls les condamnĂ©s Ă  mort subirent la tortureâ–șBARENTON Nicole et Mathurin † septembre 1681â–șBARTHOMINAT Jean, dit La ChaboissiĂšre – 16 juillet 1682 Valet de Vanens et son empoisonneur attitrĂ©, embastillĂ© en novembre 1677, il fut le dernier exĂ©cutĂ© de l’affaire.â–șBELLOT BELOT François † 10 juin 1679 Ancien chevau-lĂ©ger de la garde, il s’était spĂ©cialisĂ© dans l’accommodement des Ă©cuelles et tasses d’argent avec des crapauds gavĂ©s d’arsenic. EtranglĂ© et exposĂ© sur la roue place de GrĂšve. â–șBOUFFET Marie † dĂ©cembre 1681 avorteur, associĂ© de Marguerite Joly. Pendue et corps probablement brĂ»lĂ©.â–șCARADA Anne de † 25 juin 1681. client de Deschaux et Debrayâ–șCHANFRAIN † 20 juin 1681. maĂźtresse de et corps probablement brĂ»lĂ©.â–șCHÉRON Anne † 20 juin 1679 . FruitiĂšre, blanchisseuse, fabricante de poisons, arrĂȘtĂ©e en mars 1679. Par une grĂące particuliĂšre de la Chambre ardente, elle fut Ă©tranglĂ©e retentum avant d'ĂȘtre brĂ»lĂ©e.â–șCOTTON Jacques † 1680 Officier des messes noires. BrĂ»lĂ© vif â–șDEBRAY Etienne † septembre 1681 Berger et ancien galĂ©rien, chercheur de trĂ©sors et fournisseur de poisons.â–șDESCHAULT † 20 juin 1681 berger, magicien, empoisonneur, principal complice de Guibourg. BrĂ»lĂ© vifâ–șDESLOGES Louison † dĂ©cembre 1681 associĂ©e de Marguerite Joly. Pendue, puis corps probablement brĂ»lĂ©.â–șDURAND † 14 juillet 1679 CordonniĂšre qui empoisonna son mariâ–șFERRY Mme † mai 1679 Cliente de la Voisinâ–șJOLY Marguerite 1637 - 19 dĂ©cembre 1681 Sybille prophĂ©tesse, trĂšs habile empoisonneuse et avorteuse, elle affirma avoir connaissance de sacrifices de nourrissons lors des messes noires. TĂ©moin vedette contre Françoise de Dreux qu’elle accusait d’assassinats et de tentatives par empoisonnement, elle eut la satisfaction de voir celle-ci dĂ©clarĂ©e coupable. Sur l'appel de son mari et de son amant, Françoise de Dreux en fuite, fut Ă©pargnĂ©e de toute punition pour ses crimes. BrĂ»lĂ©e vive. â–șLA GRANGEâ–șLACHABOISSIÈRE † 16 juillet 1682 Ancien valet de Vanens et son empoisonneur attitrĂ©, il fut le dernier Ă  ĂȘtre exĂ©cutĂ© avant la dissolution de la Chambre ardente quelques jours plus tard.â–șLEPÈRE Catherine †12 aoĂ»t 1679 Ancienne sage-femme, avorteuse, principale sous-traitante d’un rĂ©seau d’avortements de La Voisin. Au regard de son Ăąge, soixante-dix-hui ans, on lui Ă©pargna la question. Pendue â–șLEROUX † 5 avril 1680 Sous-traitante de la Voisin, arrĂȘtĂ©e en aoĂ»t et corps probablement brĂ»lĂ©. â–șMAILLARD Jean † fĂ©vrier 1682 Auditeur Ă  la Chambre des comptes, client, il Ă©tait le principal accusĂ© dans le complot du chevalier de la Brosse ?.â–șMÉLINE † 14 janvier 1682 Complice de la Joly. Pendue et corps probablement brĂ»lĂ©.â–șMOREAU Christophe † septembre 1681 Berger, magicien et empoisonneurâ–șNAIL LĂ©onard v. 1627 - 8 fĂ©vrier 1679 CurĂ© de Launay-Villiers, ce petit homme insignifiant, malingre et grisonnant, amant de Madeleine La Grange, se rĂ©vĂ©la ĂȘtre un bel escroc. EnfermĂ© dans la prison de l’OfficialitĂ©, derriĂšre Notre Dame, il fut pendu. â–șPHILBERT Catherine 10 juin 1679 Elle empoisonna son premier mari, Brunet, avec une chemise imprĂ©gnĂ©e d’arsenic pour Ă©pouser Philibert RebillĂ©, dit Philbert, crĂ©ditĂ© de l'introduction de la flĂ»te Ă  une clĂ© en France. Avant son exĂ©cution, on lui coupa le poing. Pendue â–șPOLIGNY Anne † juillet 1681 â–șPOTTERAU † 13 juillet 1681 Pour se dĂ©barrasser de son mari, elle avait contactĂ© plusieurs sorciĂšres. Pendue.â–șSANDOSME Denise † juillet 1681 empoisonneuse. Pendue et corps probablement brĂ»lĂ©.â–șVINEUSE. Elle se vit amputĂ©e d’un bras vers le poteau oĂč elle Ă©tait enchaĂźnĂ©e, avant d’ĂȘtre brĂ»lĂ©e vive..â–șLA DODÉE † 1679 Compagne de La Trianon, elle se suicida Ă  Vincennes en se coupant la gorge. Son inhumation se fit nuitamment et en grand secret dans un cimetiĂšre.â–șMARIETTE François † 1680 abbĂ©. Mort en prison â–șTRIANON Catherine † dĂ©but 1681 Compagne de la DodĂ©e, empoisonneuse, l’une des principales complices de la Voisin. ArrĂȘtĂ©e avec la DodĂ©e, elle se suicida en citadelles ou forteressesMalheureusement, par manque d’archives ou de moyens de recherche, les informations sur les dĂ©tenus des six forteresses oĂč ils furent expĂ©diĂ©s, entre 1679 et dĂ©but 1683, sont inexistantes ou parcellaires, notamment pour les dates de dĂ©cĂšs et le lieu de sĂ©pulture. La citadelle de Belle-Île a pu me fournir la liste des prisonniĂšres, mais seule la citadelle de Besançon a pu me renseigner plus prĂ©cisĂ©ment. Tous ne restĂšrent pas dans leur prison d'origine. Des transferts d’une geĂŽle Ă  une autre eurent lieu par la suite. Par exemple, on note plusieurs arrivĂ©es Ă  la citadelle de Besançon en 1691. Avec le temps, les avis de dĂ©cĂšs se firent de plus en plus rares, puis les survivants n’intĂ©ressĂšrent plus personne. Astaroth, BelzĂ©buth, AsmodĂ©e,...En France, des siĂšcles de christianisme n'avaient pu entamer un vieux fond de paganisme et de superstition. Astrologues, devins, faiseuses d'anges, maĂźtres chanteurs, prĂȘtres dĂ©voyĂ©s, bergers envoĂ»teurs et autres abusaient facilement d’un peuple ingĂ©nu. Dans l’imaginaire, le poison reste l’apanage des femmes et c’est la figure de l’empoisonneuse qui triomphe. Elle a mĂȘme son modĂšle Marie-Madeleine d’Aubray, marquise de Brinvilliers. On a beaucoup Ă©crit sur cette femme, accusĂ©e d’avoir empoisonnĂ© ses deux frĂšres, son pĂšre et tenter le mĂȘme crime sur sa sƓur et sa fille aĂźnĂ©e. Son affaire devait inaugurer la fameuse affaire des poisons aux stupĂ©fiantes, tĂ©nĂ©breuses et gigantesques ramifications. Le retentissant scandale de la marquise aux poisons » n’était que le premier acte d’une affaire autrement plus grave qui jeta un jour glauque sur un siĂšcle pourtant rĂ©putĂ© Ă©clatant. Affaire de la marquise de Brinvilliers Les principaux protagonistes Antoine Dreux d’Aubray fut inhumĂ© Ă  l’Oratoire Saint-HonorĂ©, prĂšs de sa femme, oĂč devaient le rejoindre ses deux fils, Antoine et François, deuxiĂšme et troisiĂšme victimes de Marie-Madeleine. La citadelle ne reçut que des femmes. Bien qu’enchaĂźnĂ©es dans des cachots profonds et sans aĂ©ration, nourries une fois par jour d’une bouillie », cinq des douze prisonniĂšres Ă©taient encore en vie aprĂšs 23 ans de sĂ©questration. On ignore lesquelles comme le lieu de sĂ©pultures. â–șCALETâ–șCHAPPELAIN Madeleine confusion sur une mĂȘme personne ou deux femmes Chapelain ? Celle -ci est prĂ©nommĂ©e Madeleine et l’autre, Denise Chappelain, enfermĂ©e au fort LibĂ©ria est la plus connue. â–șDESLAURIERSâ–șISAMBERT Marie, dite Bellefeuilleâ–șLEROY Catherine Servante de la Dusoulcy, maĂźtresse et souffre-douleur de La ChaboissiĂšre. â–șMARESCOT complice de La Chappelainâ–șPOIGNARD participa aux messes noiresâ–șPELLETIÈRE PELLETIER † 1684 associĂ©e Ă  la Voisin, pourvoyeuse d'enfants pour les messes noires â–șPOULAIN associĂ©e Ă  La Voisinâ–șROBERT Anne transfĂ©rĂ©e dans une autre prison en 1692 EnchaĂźnĂ©s aux murs de leur prison, les ordres de Louvois Ă©taient impitoyables en cas de protestation ou de citation de certains noms, on les avait avertis qu’ils seraient corrigĂ©s si cruellement au moindre bruit qu’ils feront qu’il n’y en ait pas un qui ose souffler ».Le cimetiĂšre de la citadelle n’ayant ouvert qu’en 1708, les individus dĂ©cĂ©dĂ©s prĂ©cĂ©demment furent inhumĂ©s dans celui appelĂ© Le Petit Saint-Jean de la Ville, sur la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Besançon, au pied de la citadelle par le chemin qui y 1708, on peut raisonnablement penser qu’ils reposĂšrent dans ce nouveau cimetiĂšre dont on ignore l’emplacement.â–șALEXANDRE Jeanne † 1716â–șBAPTISTE femme arrivĂ©e en 1691â–șBIZET François † 1693 arrivĂ© en 1689â–șCADELAN Pierre † septembre 1684 Riche banquier parisien, complice de Chasteuil et Vanens, arrĂȘtĂ© et embastillĂ© le 4 janvier 1678. ArrivĂ© en dĂ©cembre 1682 Ă  la citadelle de Besançonâ–șDALMAS chirurgien. Tout aveugle qu'il fĂ»t, il avait rĂ©ussi Ă  s'Ă©vader de l'hĂŽpital gĂ©nĂ©ral de Tours oĂč, par pitiĂ©, les juges l'avaient placĂ©.â–șDELZERS ?- ? arrivĂ© en 1691â–șFAIVRE Marguerite † 1702 arrivĂ©e en 1691â–șGALET Louis ?- ? Sorcier de la rĂ©gion de Caen, principal fournisseur en poisons de la Chapelain et de la Filastre. ArrĂȘtĂ© en fĂ©vrier 1680. ArrivĂ© Ă  la citadelle en dĂ©cembre 1682. â–șRASSE RASE Gilbert † 1714 arrivĂ© en 1691â–șRIS Madeleine de † 1719â–șROCHEVERT ?- ? arrivĂ© en 1691â–șSAINT-LEGER Madeleine † 1702 arrivĂ©e en 1691â–șTOURNET Pierre-AndrĂ© † 1714 mĂ©decin, touchĂ© par la GrĂące en prison, sa conduite Ă©difiante lui permis de voir son sort adouci ; on le laissa aller Ă  la messe et promener dans la citadelleâ–șWULSLOWISKI Jean ?- ? arrivĂ© en 1691 â–ș13 Ă  Saint-AndrĂ©-de-Salins Jura CerclĂ©e en rouge, la prison. Merci Ă  B. Corteel pour ce clichĂ© "signalitique" MariĂ©e Ă  Antoine Monvoisin, qui avait abandonnĂ© son mĂ©tier de boutiquier pour boire aux frais de sa femme, avant de trĂ©passer, La Voisin tenait commerce pignon sur rue, et avait imaginĂ© de spĂ©culer sur la crĂ©dulitĂ© publique. C’est ainsi qu’elle amassa une fortune considĂ©rable avec ses activitĂ©s de chiromancienne, conseillĂšre matrimoniale, magicienne, accoucheuse et avorteuse avant de vendre des poisons Ă  de riches clients, et organiser de messes noires. Menant joyeuse vie, collectionnant les amants, la plupart complices de ses abominations, elle avait beau frĂ©quenter des gens au-dessus de sa condition et avoir fait fortune, elle ne s’en comportait pas moins comme une poissarde. Mais la reine des bas-fonds restait, en apparence, une chrĂ©tienne fort pieuse, qui ne manquait jamais la messe qui se confessait rĂ©guliĂšrement. D’ailleurs, c’est Ă  l’issue d’une messe Ă  l’église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle qu’elle fut arrĂȘtĂ©e le 12 mars 1679. â–ș19 dans la forteresse de Salses PyrĂ©nĂ©es-Orientales Les dĂ©tenus Ă©taient rĂ©partis en plusieurs geĂŽles, dont celle-ci © CMN Dans la nuit du 14 au 15 juillet 1686, dix-huit prisonniers s’évadĂšrent aprĂšs avoir patiemment creusĂ© un trou dans un mur de la tourelle sud-ouest ». DĂ©noncĂ©s par Rabel, ce qui valut son Ă©largissement, malgrĂ© la nuit noire, les fugitifs, empĂȘtrĂ©s dans les marĂ©cages alentours, furent immĂ©diatement arrĂȘtĂ©s. Solidement enchaĂźnĂ©s, ils finirent leurs jours emmurĂ©s vivants dans les murs Ă©pais de la forteresse. Certains furent peut-ĂȘtre tuĂ©s lors de cette Ă©vasion. Le lieu de sĂ©pulture des prisonniers n’a jamais Ă©tĂ© identifiĂ© jusqu’à ce jourâ–șBERTRAND † 1687â–șBOUCHARD François, dit le vicomte de Montemayor. Aventurier, escroc et hĂąbleur, il se disait vicomte de la Roche de Fenemberg. Il prĂ©tendait prĂ©voir l’avenir et possĂ©der le secret d’un baume merveilleux » capable de soigner tous les maux et toutes les maladies, y compris la syphilis. Confident du marĂ©chal de Luxembourg qui, curieux d’alchimie et d’astrologie, Ă©tait subjuguĂ© par le vaurien. â–șLATOUR tailleur de pierre et complice de la Voisin, â–șLA BOISSIÈRE BOISSIÈRE ?â–șLAFRASSE LAFRACE gendarme, La Filastre l'aurait sollicitĂ© pour rentrer au service au service de Mlle de Fontages.â–șMEIGNAN abbĂ©. IndiquĂ© comme enfermĂ© dans ce lieu par GĂ©nĂ©anet.â–șTERRON DU CLAUSEL Jean † 1691 Avocat au parlement, associĂ© de Chasteuil et Vanens, il possĂ©dauit une licence pour distiller, cde qi en faisait un comlice prĂ©cieux pour Chasteuil et Vanens. â–șTHURET Guillaume cordonnier â–șVAUTIER Denis peintre Ă  Paris â–ș8 au Fort LibĂ©ria Ă  Villefranche-de-Conflent PyrĂ©nĂ©es-Orientales Prison des dames au fort Liberia © Balu62 Seules huit femmes furent enfermĂ©es dans ce fort. Les noms de sept d’entre elles ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s. La huitiĂšme, X », pourrait ĂȘtre La Dusoulcy. Bien que cloĂźtrĂ©es dans des geĂŽles souterraines, il semble que leur sort ait Ă©tĂ© un peu moins terrible que dans d’autres citadelles par exemple, pour s’occuper, elles tissaient du lin qu’on vendait ensuite Ă  la lieu de sĂ©pulture reste Ă  dĂ©terminer. â–șDE REFUGEâ–șDOUBLETâ–șDU SOULAGEâ–șDUSOULCY ? logeuse de La ChaboissiĂšre, blanchisseuse, maquerelle, avorteuse et empoisonneuse, arrĂȘtĂ©e en avril 1678, et envoyĂ©e au fort dĂ©but 1683.â–șDUVAL â–șGUESDON Anne † 15 aoĂ»t 1717Compromise en bonne place avec la Brinvilliers d’abord, puis avec La Voisin, elle fut d’abord enfermĂ©e Ă  Fort-les-Bains, puis transfĂ©rĂ©e au fort LibĂ©ria oĂč elle mourut aprĂšs trente-sis ans de captivitĂ© â–șJACOB â–ș5 au Fort-des-Bains Ă  Amelie-les-Bains PyrĂ©nĂ©es-Orientales © Office de tourisme d’AmĂ©lie-les-Bains â–șGUESDON Anne y fut enfermĂ©e avant son transfert au fort LibĂ©ria. C’est la citadelle dont les informations sur les prisonniers manquent cruellement. Sur leur nombre, un aurait rĂ©ussi Ă  s'Ă©vader. On ignore Ă©galement leur lieu de sĂ©pulture. Lieu de dĂ©tention non trouvĂ© pour la Colignon, de la Duvivier et la Duclos, toutes trois mortes en 1686. Cabinet Ă  poisons de 1682 © Hermann Historica Marie Bosse et Marie Vigoureux, avec lesquelles elle sous-traitait mais dont elle rĂ©tribuait trĂšs chichement les services, l’avaient dĂ©noncĂ©e. Au cƓur d'un immense rĂ©seau de spĂ©cialistes », elle leur adressait ses clients en fonction de leur demande conjurations, messes noires, diableries en tout genre, se rĂ©servant les empoisonnements qu'elle pratiquait en virtuose. DĂ©signĂ©e comme une diableresse » aux faux enchantements » et comme une ennemie mortelle du genre humain », elle se montra fort loquace devant la justice de ce bas monde, et donna des noms de confrĂšres, consƓurs et clients. Jusqu’à son dernier souffle, elle resta terrifiante. Elle subit la torture des brodequins avant d’ĂȘtre conduite au bĂ»cher Lorsque la charrette tourna l’angle de la rue, les badauds attroupĂ©s purent dĂ©couvrir une femme au teint rougeaud, qui hurlait les pires impiĂ©tĂ©s, refusant avec violence le crucifix que lui tendait le confesseur, tout comme les priĂšres que le pauvre homme s’évertuait Ă  lui faire entendre et qu’elle repoussait par des injures 
. Elle rugit de toutes ses forces et cracha par terre dans un rire de dĂ©mence qui glaça l’assistance. »â–șMONVOISIN Marie-Marguerite 1658 - ? Fille de La Voisin, Ă  l’exĂ©cution de cette derniĂšre, dĂ©livrĂ©e de la frayeur qu’elle lui inspirait et n’ayant plus besoin de la protĂ©ger, arrĂȘtĂ©e, elle relança l’affaire avec des accusations contre la marquise de Montespan. Outre avoir achetĂ© des philtres et autres poudres de perlimpinpin pour rester dans les bonnes grĂąces amoureuses du roi, la favorite royale aurait aussi participĂ© Ă  des messes noires. Elle parla de sacrifices d’enfants, d’une tentative d’assassinat de Louis XIV et impliqua tant de personnes de haut rang que celui-ci ordonna la clĂŽture de l'enquĂȘte officielle. Françoise Filastre, Lesage et Etienne Guibourg confirmĂšrent ses dĂ©clarations. ExpĂ©diĂ©e et enfermĂ©e Ă  vie au fort de Belle-Île, on ignore sa date de dĂ©cĂšs.â–șRABEL ?- ?Charlatan alchimiste, il se disait mĂ©decin du roi. Il Ă©tait l’inventeur de l’eau de Rabel, mĂ©lange d'acide sulfurique alcoolisĂ© ou dulcifiĂ©, huile ou esprit de vitriol dulcifiĂ©, gouttes acides toniques, mixture d’acide sulfurique. ExpĂ©diĂ© Ă  la forteresse de Salses, il fut libĂ©rĂ© en 1686 sur ordre du roi, pour avoir dĂ©noncĂ© l’évasion de dix-huit prisonniers ; il fut le seul Ă  sortir vivant de cet enfer. La condition de sa libĂ©ration Ă©tant de ne plus revenir dans le royaume, il se rĂ©fugia Ă  Avignon puis Ă  Nice oĂč il rencontra Saint-Mars gouverneur du donjon de Pignerol, prĂšs de Turin. Etonnamment, alors que Louvois et Louis XIV le savaient fripon », il continua Ă  bĂ©nĂ©ficier de la mansuĂ©tude du roi. On ignore sa date et son lieu de dĂ©cĂšs.â–șROMANI † 3 fĂ©vrier 1730 Probablement inhumĂ© dans le cimetiĂšre de la citadelleAventurier originaire de Grenoble, il avait fait tous les mĂ©tiers avant d’échouer Ă  la cour de Catherine Monvoisin dont il Ă©tait supposĂ© Ă©pouser la fille, Marie-Marguerite, avant qu’elle ne soit enceinte d’un autre homme. Alors sans travail, une de ses amies, Mme de la Bretesche, lui chercha une place dans les fermes du roi ou auprĂšs de Mlle de Fontanges qu’elle connaissait par relations. CondamnĂ© Ă  la rĂ©clusion Ă  perpĂ©tuitĂ© et Ă  la sĂ©questration en 1682, il fut expĂ©diĂ© Ă  la forteresse de Besançon, oĂč il resta enchaĂźnĂ©. MentionnĂ© encore vivant en 1714, il mourut aprĂšs quarante-huit ans d’emprisonnement, ce qui daterait son dĂ©cĂšs en 1730. Probablement inhumĂ© dans le cimetiĂšre de la citadelle.â–șVANENS Louis de 1647 – 1691 Fort de Saint-AndrĂ© de Salins JuraEn 1677, environ un an aprĂšs la mort de La Brinvilliers, un billet sans signature, trouvĂ© dans un confessionnal de l’église des jĂ©suites de la rue Saint-Antoine, et portant qu’il existait un projet d’empoisonner le roi et le dauphin, amena Ă  Louis de Vanens. Chevalier, officier rĂ©formĂ©, originaire d'Arles, une perquisition faite dans son appartement fit dĂ©couvrir une Ă©norme quantitĂ© de poudres et liquides suspects. Alchimiste et faux-monnayeur, il recherchait le secret de la pierre philosophale pour transformer le mĂ©tal en or ou en argent. AssociĂ© Ă  d’autres individus, dont Chasteuil, le groupe semble ĂȘtre parvenu Ă  des rĂ©sultats puisqu’un lingot d’argent, par l’intermĂ©diaire du banquier Cadelan, fut portĂ© Ă  la Monnaie de Paris qui l’accepta sans difficultĂ©. Escroc, il vendait des mĂ©langes pour prolonger l'amour, affecter les mariages et retrouver des trĂ©sors perdus. Mais il pratiquait aussi le commerce de poisons. ArrĂȘtĂ© et emprisonnĂ© Ă  la Bastille, bien que liĂ© Ă  de nombreux accusĂ©s, aucune charge n’étant portĂ©e contre lui, par manque de preuves, il y resta plusieurs annĂ©es sans qu’on puisse l’incriminer dans l’affaire des poisons. Le soupçon qu'il soit mĂȘlĂ© avec Chasteuil et les Bachimont Ă  l’empoisonnement supposĂ© de Charles Emmanuel II, duc de Savoie, ne fut pas mentionnĂ© car estimĂ© trop sensible. JugĂ© en avril 1682, il est alors dĂ©crit comme atteint mentalement. D’abord condamnĂ© aux galĂšres, la crainte qu'il parlĂąt de l’affaire du duc de Savoie fit commuer sa peine en rĂ©clusion Ă  perpĂ©tuitĂ© fort de Saint-AndrĂ© de Salins oĂč il mourut.â–șVIGOUREUX, Marie Vaudon, dite la v. 1639 – 9 mai 1679 D’abord nourrice pour plusieurs membres de l'aristocratie, elle se fit diseuse de bonne aventure et connut le succĂšs. SpĂ©cialisĂ©e dans la lecture de palmiers, elle se produisait lors de fĂȘtes organisĂ©es par la noblesse. A la fin de 1678, lors d’une fĂȘte, elle entendit Marie Bosse, avec laquelle elle Ă©tait Ă©troitement liĂ©e, raconter qu’elle Ă©tait une empoisonneuse professionnelle. Le 4 janvier 1679, elle fut arrĂȘtĂ©e en mĂȘme temps que Marie Bosse. Elles Ă©taient les premiĂšres, et furent les clĂ©s de l’affaire des poisons. Son tĂ©moignage conduisit Ă  l’arrestation de La Voisin, au dĂ©tail de l’organisation et Ă  une liste d’autres empoisonneurs et de clients. Ce fut le grand dĂ©ballage. CondamnĂ©e Ă  ĂȘtre brĂ»lĂ©e vive, elle mourut sous la torture. Et ensuite ? Le mĂȘme jour, sa complice, Marie Bosse Ă©tait menĂ©e au bĂ»cher place de GrĂšve. La dĂ©pouille de la Vigoureux y fut-elle dĂ©posĂ©e comme pour les pendus de l'affaire ?Sources principales D’abord tous mes plus chaleureux remerciements Ă  Mme Hermine Chapron, Mme Nona Banet, M. Bruno Corteel qui, avec beaucoup de gentillesse, m’ont apportĂ© des rĂ©ponses sur les citadelles de Besançon, Belle-Île et Saint-AndrĂ© de Salins. -Archives de la Bastille 8LA 29 26 Tome quatre 1868 RĂšgne de Louis XIV 1663 Ă  1678 -Une ombre sur le Roi-Soleil par Claude QuĂ©tel -Ed. Larousse 2007-De la ManiĂšre de poursuivre les crimes dans les diffĂ©rens sic tribunaux du royaume avec les lois criminelles – Tome second 1739-La marquise de Brinvilliers, empoisonneuse par Etienne Grill 1957-Leçons et modĂšles d’éloquence judicaire par M. Berryer 1838 p. 132-133 -La Reynie le policier de Louis XIV par Eric Le Nabour -Ed. Perrin 1990-Registres paroissiaux de Saint-Eustache 1530-1792 AD-75-Revue des deux mondes La Chambre de l’arsenal d’aprĂšs des documents inĂ©dits 1679-1682 par Pierre ClĂ©ment 1864-MinistĂšre de la Justice SĂ©rie les grands procĂšs de l’histoire » 20 juillet 2012-Historia La Voisin, la sorciĂšre mal-aimĂ©e-Article en ligne par JoĂ«lle ChevĂ© mars-avril 2015 de revue L'affaire du quiĂ©tisme. I. TĂ©moignage de l'abbĂ© Pirot par M. de Cambray et Ch. Urbain -Revue d'Histoire littĂ©raire de la France 1896 -Ed Presses Universitaires de France drame des poisons par Frantz Funck-Brentano -Ed. Hachette 1913- â–șBACHIMONT Robert et Marie de la MirĂ©, comte et comtesse de ?- ?Saint-AndrĂ© de Salins JuraEn 1677, environ un an aprĂšs la mort de La Brinvilliers, un billet sans signature, trouvĂ© dans un confessionnal de l’église des jĂ©suites de la rue Saint-Antoine, et portant qu’il existait un projet d’empoisonner le roi et le dauphin, inquiĂ©ta vivement La Reynie. D’actives recherches amenĂšrent Ă  Robert de la MirĂ©e, seigneur de Bachimont en Artois. ArrĂȘtĂ© Ă  Lyon le 17 mai 1678 et emprisonnĂ© Ă  Pierre Scize avec son Ă©pouse, pour leurs liens avec Vanens, ils affirmĂšrent avoir vu celui-ci transformer le mĂ©tal en or. Ils avouĂšrent l’avoir accompagnĂ© rencontrer Chasteuil Ă  Turin pour acquĂ©rir un ingrĂ©dient alchimique. SoupçonnĂ©s d’avoir empoisonnĂ© Charles Emmanuel II, duc de Savoie, dĂ©cĂ©dĂ© deux jours aprĂšs leur dĂ©part de Turin, ils y seraient revenus une seconde fois pour toucher leur rĂ©compense de 25000 livres. Le comte avait l’habitude de distiller pour Vanens on trouva chez lui tout un arsenal de distillation, alambics, cornues, chaudrons, tubes en verre, produits chimiques et drogues. EnvoyĂ©s en 1679 Ă  la citadelle de Besançon, oĂč ils Ă©tait emprisonnĂ©s sĂ©parĂ©ment, les Bachimont furent ensuite transfĂ©rĂ©s Ă  celle de Saint-AndrĂ©-de-Salins en 1683 oĂč, cette fois rĂ©unis, ils finirent leurs prison, ils se rendaient insupportables par leurs crieries » et qui leur est arrivĂ© de jeter par les fenĂȘtres des paquets Ă©crits sur de la toile » Leurs dates de dĂ©cĂšs sont inconnues.â–șBOSSE Marie † 9 mai 1679BrĂ»lĂ©e vive et cendres dispersĂ©esFemme de François Mulpe, condamnĂ© aux galĂšres pour fausse monnaie et qui disparut par la suite sans laisser de traces, elle Ă©tait une devineresse rĂ©putĂ©e dans Paris. Fin 1678, lors d’une fĂȘte, le vin aidant , elle se vanta de faire fortune avec une clientĂšle qui lui achetait des poisons. Si tout le monde prit cette dĂ©claration pour celle d’une femme avinĂ©e, un avocat, maĂźtre Perrin, nota le propos qu’il rapporta le lendemain Ă  son ami, le capitaine-exempt Desgrez, qui en rĂ©fĂ©ra Ă  son supĂ©rieur, La Reynie. On lui tendit un piĂšge dans lequel elle le 4 janvier 1679, sans avoir encore subi la torture, elle dĂ©balla beaucoup, citant Catherine Monvoisin qui lui mit la chimie dans la tĂȘte », et bien d’autres, la liste de cessant de s’allonger. Ses aveux, et ceux de La Vigoureux, amenĂšrent Ă  l’arrestation de la figure centrale de ce commerce de poison, La Voisin. Elle avoua que, devineresse et empoisonneuse, elle faisait Ă©galement dire des messes vouĂ©es Ă  faciliter les mariages et les dĂ©cĂšs. Plusieurs jours de torture systĂ©matique avaient fait de son corps une Ă©pave. Ses jambes ne la portaient plus. Ses cheveux avaient Ă©tĂ© rasĂ©s, les procureurs de la Chambre ardente [
] ayant un temps hĂ©sitĂ© entre la dĂ©capitation simple, la pendaison ou la purification par le feu [
].» Elle fut purifiĂ©e » dans le brasier en place de GrĂšve.â–șCHAPPELAIN Denise 4 juin 1724 ou 1725 Fort LibĂ©ria Ă  Villefranche-de-Conflent PyrĂ©nĂ©es-OrientalesFemme d’un gagne-deniers en foin, prophĂ©tesse, magicienne, avorteuse, empoisonneuse elle organisatrice de messes sacrilĂšges, une perquisition fit dĂ©couvrir des objets forts suspects ». ExpĂ©diĂ©e et enfermĂ©e au fort LibĂ©ria, dont elle Ă©tait, avec La Guesdon, un peu la vedette » de l’affaire des poisons, elle y mourut aprĂšs quarante-deux ans, ou quarante-trois selon les sources, de signalant son dĂ©cĂšs, l’Intendant du Roussillon s’exprima ainsi C’est une pensionnaire en moins pour le Roi ». Difficile de faire plus concis comme oraison funĂšbre
â–șCƒURET Adam, dit Dubuisson, dit LESAGE † 1683Probablement le cimetiĂšre de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste Ă  Besançon Doubs Originaire de Normandie, il Ă©tait marchand de laine, mais avait compris qu’il pouvait tirer meilleur parti de ses compĂ©tences de magicien rĂ©putĂ© et d’escroc de talent. Amant de La Voisin, il fut arrĂȘtĂ© une premiĂšre fois en 1668 pour crime de sorcellerie et de pratiques dangereuses », et passa quatre ans aux galĂšres. Il ramait du cĂŽtĂ© de GĂȘnes quand une grĂące royale l’autorisa Ă  regagner Paris. Qui lui rendit ce bon office ? Peut-ĂȘtre une relation de La Voisin. Il reprit de plus belle sa profession de magicien, oĂč il acquit promptement un renom extraordinaire. Mal bĂąti, » le visage sournois, le chef couvert d’une grosse perruque roussĂątre, » ordinairement vĂȘtu de gris, avec un manteau de bourracan, » Lesage ne payait guĂšre de mine. Mais c’était un coquin rusĂ©, hardi, fertile en inventions, douĂ© d’une faconde de charlatan, d’une ingĂ©niositĂ© subtile, d’un aplomb effrontĂ© que rien ne dĂ©montait. Il y fallait joindre un art d’escamoteur » assez rare de son temps, une preste lĂ©gĂšretĂ© de doigts, une habiletĂ© dans les tours de souplesse, » qui stupĂ©fiaient ses dupes et en imposaient mĂȘme Ă  quelques-uns de ses confrĂšres. La Voisin faisait souvent appel ces prĂ©cieuses facultĂ©s, et l’employait aussi dans des parodies sacrilĂšges pour ces cĂ©rĂ©monies, il portait une longue jupe noire, » recouverte d’une chemise blanche, se ceignait d’une ceinture de la mĂȘme maniĂšre que font les prĂȘtres. » AccoutrĂ© de la sorte, il rĂ©citait les formules de la messe ; une table lui servait d’autel, un gobelet Ă  boire de calice. Les fidĂšles de ce culte, Ă  la fois grotesque et impie, recevaient dĂ©votement le pain consacrĂ© par ses mains, et buvaient l’eau bĂ©nite par lui transformĂ©e en liqueur, » Ă  laquelle ils trouvaient un goĂ»t extrĂȘmement agrĂ©able »  ExpĂ©diĂ© dans la forteresse de Besançon en 1682, oĂč, incorrigible, il continua Ă  faire l’important auprĂšs du commandant de la place auquel il se vantait de possĂ©der des secrets qui regardaient le roi, il y mourut l’annĂ©e suivante.â–șCHASTEUIL François Galaup de 1625 - ? Turin Italie ?Issu d’une bonne famille du Languedoc, frĂšre du poĂšte Pierre Chasteuil, docteur en droit, chevalier de Malte, il eut une vie agitĂ©e capitaine des gardes du Grand CondĂ© pendant la Fronde, il avait armĂ© un vaisseau et fait la course contre les musulmans qui le firent prisonnier. LibĂ©rĂ© au bout de deux ans, il entra chez les Carmes de Marseille. Son vƓu de chastetĂ© lui pesant, il introduisit dans le couvent sa maĂźtresse qu’il Ă©trangla, car elle Ă©tait enceinte, et enterra sous les dalles de l’église. Mais vu par des pĂšlerins attardĂ© qui le dĂ©noncĂšrent, il fut arrĂȘtĂ© et condamnĂ© Ă  mort. Il allait ĂȘtre pendu quand, au pied du gibet, survint Louis de Vanens, avec plusieurs soldats. DĂ©livrĂ©, il se rĂ©fugia Ă  Nice et, en rĂ©compense, enseigna Ă  son sauveur et ami un secret qu’il prĂ©tendait avoir dĂ©couvert la transmutation du cuivre en argent et du mercure en or. A Paris, les deux hommes se liĂšrent Ă  Montemayor, Rabel, Cadelan et Terron. Le groupe semble ĂȘtre parvenu Ă  des rĂ©sultats puisqu’un lingot d’argent fut portĂ© Ă  la Monnaie de Paris qui l’accepta sans difficultĂ©. Egalement appelĂ© l’Inconnu, l’Auteur, le Chevalier, Blanchart, ou Boineau, il s’occupait aussi de magie et faisait commerce de poisons avec ses acolytes. Il serait mort Ă  Turin oĂč il possĂ©dait une rĂ©sidence. En effet, il Ă©tait entrĂ© au service du duc de Savoie, et, chose presque incroyable, Ă©tait devenu major aux gardes et gouverneur du prince de PiĂ©mont.â–șDAVOT abbĂ© † 9 juillet 1681BrĂ»lĂ© et cendres dispersĂ©esAmi de Lesage, prĂȘtre dĂ©voyĂ© qui officiait Ă  Bonne-Nouvelle, il bĂ©nissait les branches de coudrier avec lesquelles on faisait la verge d'Aaron. Cette baguette passait pour possĂ©der une Ă©trange vertu il suffisait qu'une femme en touchĂąt le lit oĂč couchait d'ordinaire l'homme qu'elle voulait sĂ©duire ou Ă©pouser pour qu'il devint aussitĂŽt Ă©pris d'elle. Si ce moyen ne rĂ©ussissait pas, elle mĂȘlait Ă  ses aliments la poudre d'une hostie consacrĂ©e sur laquelle son nom et celui de l'objet de ses vƓux avaient Ă©tĂ© prĂ©alablement tracĂ©s. C'Ă©taient lĂ  des jongleries qui n'excĂ©daient pas les bornes ordinaires de l'escroquerie, mais d’escroc, Davot devint complice de La Voisin, qui frĂ©quentait aussi l'Ă©glise Bonne-Nouvelle, et spĂ©cialiste des messe noires. ArrĂȘtĂ© en novembre 1679, il fut pendu puis brĂ»lĂ© en place de GrĂšve.â–șDELAPORTE Marguerite 1610 – ? Fort de Belle-Île MorbihanVeuve d'un boulanger et devineresse, elle prĂ©tendait voir des visions dans un verre d'eau aprĂšs l'avoir prĂ©parĂ© avec des sorts. DĂ©signĂ©e comme cliente de l’empoisonneur maĂźtre Pierre, elle affirma que lorsqu'un client lui demandait de prĂ©dire la mort de son conjoint, elle rĂ©pondait toujours que c'Ă©tait entre les mains de Dieu
 La Voisin la dĂ©nonça comme ayant participĂ© Ă  des messes noires. Elle fut envoyĂ©e au fort de Belle-Île oĂč elle finit ses jours.â–șFILASTRE Françoise 1640 – 1er ou dĂ©but octobre 1680BrĂ»lĂ©e vive et cendres dispersĂ©esAncienne femme de chambre de La Chappelain, elle en devint sa principale complice comme devineresse, avorteuse et empoisonneuse. Le 30 septembre 1680, la Chambre ardente, agissant sur la base des preuves fournies, la condamna Ă  mort, avant de la soumettre Ă  la question ordinaire et extraordinaire» le lendemain, 1er octobre. Elle avoua avoir participĂ© Ă  des messes noires avec sacrifices d’enfants, et autres diableries. Elle confirma les accusations de la fille Monvoisin concernant Mme de Montespan sur le fait que celle-ci avait voulu empoisonner Mlle de Fontanges. Sur ce dernier point, elle se rĂ©tracta Je ne l’ai fait que pour me libĂ©rer de la peine et de la douleur des tourments et dans la crainte qu’on me rappliquĂąt la question. Je vous dis tout cela car je ne veux pas mourir la conscience chargĂ©e d’un mensonge .» AprĂšs avoir fait amende honorable devant Notre-Dame, elle fut brĂ»lĂ©e vive en place de GrĂšve. Ses cendres furent ensuite dispersĂ©es.â–șGUIBOURG Etienne v. 1610 – janvier 1686 Probablement le cimetiĂšre de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste Ă  Besançon Doubs PrĂȘtre, malgrĂ© sa fonction, il garda une maĂźtresse Ă  long terme, Jeanne Chanfrain, avec laquelle il eut plusieurs enfants. DĂ©froquĂ©, magicien, il Ă©tait aussi rĂ©putĂ© pour ses connaissances en chimie, notamment pour sa concoction du Avium rifus, un poison qui, consommĂ© Ă  grandes doses, provoquait la mort par le rire. Complice de La Voisin, personnage incontournable de l’affaire des poisons, il fut arrĂȘtĂ© en juin 1680, et emprisonnĂ© Ă  Vincennes. Il confirma les accusations de la fille Monvoisin et de la Filastre portĂ©es contre Mme de Montespan il affirma avoir dit trois messes noires, dont il Ă©tait spĂ©cialiste, sur le corps nu de la favorite avec, Ă  chaque fois, un sacrifice d’enfant. Il tĂ©moigna d'un dessein de complot d'empoisonnement contre Jean-Baptiste Colbert il aurait donnĂ© du poison Ă  un dĂ©nommĂ© Damy, chargĂ© de l'empoisonnement, etc. CondamnĂ© Ă  la rĂ©clusion Ă  perpĂ©tuitĂ© et Ă  la sĂ©questration, il fut expĂ©diĂ© Ă  la citadelle de Besançon en 1682, oĂč il mourut un peu plus de trois ans plus tard. â–șLA GRANGE Madeleine de v. 1638 – 8 fĂ©vrier 1679 Pendue, puis brulĂ©e et cendres dispersĂ©es Elle venait de perdre son Ă©poux, Robert Minet, sieur de La Grange, receveur des aides et gabelles en Anjou et pendu pour recel d’objets dĂ©robĂ©s dans l’abbaye de Marolles en Hainaut. Elle aimait le luxe, les belles tenues et les bijoux, et pour maintenir son train de vie, elle se mit en mĂ©nage avec un vieil et trĂšs riche avocat, maĂźtre Jean Faurie. Au bout de huit ans de vie conjugale, l’avocat se lassa de sa maĂźtresse qui en demandait toujours plus. Il n’eut pas le temps de la quitter il mourut brutalement. Sa maĂźtresse n’était-elle pas artiste en poisons » ?Quand son frĂšre unique et seul hĂ©ritier prĂ©somptif arriva Ă  Paris pour demander son hĂ©ritage, Madeleine, en grand deuil, lui montra un contrat de mariage en prĂ©tendant ĂȘtre la veuve du dĂ©funt L'abbĂ© LĂ©onard Nail, son amant, s'est fait passer pour Jean Faurie auprĂšs du notaire et, comme prĂȘtre, avait signĂ© le faux contrat de mariage. Le dĂ©funt Ă©tant un cĂ©libataire endurci qui avait jurĂ© de ne jamais se marier, son frĂšre soupçonna l’arnaque et porta plainte au ChĂątelet Madeleine et son complice furent arrĂȘtĂ©s 1677. L’enquĂȘte rĂ©vĂ©la que le commerce de poisons et d’ horoscopes constituaient le principal des activitĂ©s de la dame. Pressentant sa condamnation Ă  mort, Madeleine tenta de gagner du temps en parlant d’un complot visant Ă  assassiner Louis XIV et son fils le Dauphin. Le roi donna l’ordre de la faire transfĂ©rer Ă  la Bastille pour mieux l’interroger sur ses connaissances du complot. Se disant devineresse, elle soutenait pouvoir prĂ©voir ce qui se passerait si on la laissait libre de ses mouvements, voire si on la libĂ©rait... Selon La Reynie, elle Ă©tait la premiĂšre Ă  en enseigner l'usage et Ă  mettre les armes Ă  la main Ă  diffĂ©rentes personnes qui ne se portĂšrent Ă  bien des crimes que par la facilitĂ© qu'elles se trouvaient de les commettre ». Elle aurait dĂ» subir la question de l'eau mais par le grand froid qu'il y rĂ©gnait l'eau se serait gelĂ©e et on n'aurait pu lui faire avaler
 A dĂ©faut, elle endura Ă  plusieurs reprises le supplice des brodequins, en se disant toujours innocente. Pendue en place de GrĂšve son corps fut ensuite brĂ»lĂ© et ses cendres dispersĂ©es.â–șMONVOISIN Catherine Deshayes, Ă©pouse v. 1640 – 22 fĂ©vrier 1680BrĂ»lĂ©e vive puis cendres dispersĂ©es De son Ă©poux volage, ce dont elle s’accommodait, elle eut trois enfants. Lorsque Brinvilliers introduisit dans sa maison le beau Jean-Baptiste Godin de Sainte-Croix, Marie-Madeleine en devint la maĂźtresse passionnĂ©ment sans compter pour satisfaire ses goĂ»ts de luxe et pour son amant, se lançant dans des placements aventureux conseillĂ©s par Louis Pierre de Pennautier, elle vĂ©cut ses plus brillantes annĂ©es. De son cĂŽtĂ©, Brinvilliers, joueur invĂ©tĂ©rĂ© entretenant plusieurs maĂźtresses, altĂ©rait aussi la fortune familiale. Tout aurait pu continuer ainsi longtemps si, alertĂ© d’une ruine prochaine de sa fille, en mettant le nez dans les affaires de celle-ci, Antoine d'Aubray, n’avait pas dĂ©couvert l’existence de l’amant qu’il fit embastiller par lettre de cachet en mars 1663. Marie-Madeleine Ă©tait d’autant plus folle de rage contre son pĂšre, que tout Paris Ă©tait au courant. Et Marie-Madeleine de basculer et d’entrer dans l’ formĂ© Ă  la composition des poisons par l’apothicaire Christophe Glaser, en prison Sainte-Croix rencontra Exili, alchimiste rĂ©putĂ©, qui lui aurait enseignĂ© d’autres secrets du genre. LibĂ©rĂ© le 2 mai, les deux amants se retrouvĂšrent. InitiĂ©e Ă  l’art du poison, la marquise, afin de faire disparaĂźtre les obstacles Ă  sa liaison et de percevoir seule l'hĂ©ritage parental, empoisonna successivement son pĂšre puis ses deux frĂšres, Antoine et François Ă  cinq mois d’intervalle. Malheureusement une fois de plus, elle n'hĂ©ritait de rien. RuinĂ©e, elle se retira au village de et maĂźtre-chanteur, Sainte-Croix conservait dans une cassette les preuves des crimes de sa maĂźtresse dont il s’était Ă©loignĂ© reconnaissances de dettes, lettres d'amour, mais surtout plusieurs fioles de poison et une lettre accusatrice. A sa mort, aussi brusque que naturelle, malgrĂ© tous ses efforts, la marquise, affolĂ©e, ne put rĂ©cupĂ©rer la cassette au contenu si compromettant mais que dĂ©couvrirent les autoritĂ©s. Quasiment sans le sou, pour Ă©chapper Ă  la justice, Marie-Madeleine s’enfuit Ă  Londres. RecherchĂ©e depuis 1672, son errance prit fin le 25 mars 1675, dans un couvent de LiĂšge. Conduite, sous escorte, Ă  MaĂ«stricht, oĂč elle arriva le 29 mars, elle y fut enfermĂ©e et gardĂ©e Ă  vue dans la maison de ville. Elle essaya de se suicider, de corrompre Barbier, un archer de garde, pour l’aider Ă  s’ 26 avril 1676, Mme de Brinvilliers Ă©tait Ă©crouĂ©e Ă  la Conciergerie le jour mĂȘme de son arrivĂ©e Ă  Paris. Toujours sous la garde de Barbier, elle ne cessait de lui confier des lettres que celui-ci disait porter Ă  leur adresse et remettait en fait aux magistrats. Le 13 juillet, confrontĂ©e Ă  l'effroyable dĂ©position de Briancourt, prĂ©cepteur de ses enfant quelques mois, la marquise pouvait se considĂ©rer perdue. Me Nivelle, Ă  qui incombait la lourde tĂąche de prĂ©senter la dĂ©fense de l'accusĂ©e, s'en acquitta en efforçant de gagner un peu de sympathie, ou du moins de pitiĂ©, Ă  sa cliente.. Le 15 juillet, elle parut pour la derniĂšre fois devant ses juges, sur la sellette. Au cours de ce long interrogatoire, elle ne se dĂ©mentit pas un instant. Elle nia tout elle ne savait ce que c'Ă©tait que poison et antidote ; sa prĂ©tendue confession, faite au prĂ©alable, n’était que pure le lendemain, aprĂšs de longs entretiens avec l’abbĂ© Pirot, qui avait rĂ©ussi Ă  courbĂ© ce caractĂšre de fer, elle fit une dĂ©claration nette et complĂšte des crimes de sa vie. Bien qu’ayant avouĂ©, elle subit la torture. Puis, aprĂšs avoir pu prier dans la chapelle de la Conciergerie, commença le parcours vers son supplice. Elle se heurta d’abord Ă  une cinquantaine de personne de condition qui se bousculaient pour la voir. Elle marchait pieds nus, vĂȘtue de la chemise en grosse toile des condamnĂ©s, tenant d'une main le cierge des pĂ©nitents, et de l'autre un crucifix. TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX par Marie-Christine PĂ©nin Pour s'abonner Ă  la Newsletter CLIQUER sur "Contact" en prĂ©cisant bien le sujet et votre adresse LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnairedisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue COPYRIGHT 2010 - 2022 - TOUS DROITS RÉSERVÉS - Ce site est propriĂ©taire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signĂ©es MCP. Sauf accord du propriĂ©taire du site, toute reproduction, mĂȘme partielle, Ă  titre commercial est interdite. 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BasĂ©sur un travail de terrain auprĂšs d'une entreprise (PDF) "Il n’y a pas de funĂ©railles comme les funĂ©railles irlandaises" : Pompes-funĂšbres, pratiques funĂ©raires et rĂ©flexivitĂ© culturelle dans l'Irlande contemporaine | Michael Angland - Academia.edu
Nos points forts Devis gratuit sur demande Accompagnement & disponibilitĂ© Permanence tĂ©lĂ©phonique 7j/7 et 24h/24 Permanence obsĂšques 7j/7 et 24h/24 Parce que vous soutenir est notre prioritĂ©, nous avons mis en place une permanence tĂ©lĂ©phonique obsĂšques 7j/7 et 24h/24 au 04 68 52 43 18. Vous n’aurez pas de plateforme tĂ©lĂ©phonique en ligne mais l’un de nos conseillers d’astreinte. Une fois obtenu le certificat de dĂ©cĂšs, contactez-nous afin que nous vous indiquions les premiĂšres dĂ©marches Ă  effectuer. Nous vous donnerons ensuite rendez-vous , au calme, afin d’initier l’organisation des funĂ©railles.
Emus les employĂ©s des pompes funĂšbres dĂ©cident de faire quelque chose. Et le lendemain, elle retrouve son Ă©poux vĂȘtu d'un magnifique smoking. - Ah mon dieu ! Quel bonheur. Combien je vous dois, Messieurs ? - Rien du tout ! Le hasard a voulu, qu'un client soit mort d'une crise cardiaque en sortant d'un gala en tenue de soirĂ©e. M. Robert FIXOT 84 ans - RennesAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mercredi 17 aoĂ»t 2022 Mme Christiane NAEDER 98 ans - PacĂ©Avis de dĂ©cĂšs publiĂ© le lundi 15 aoĂ»t 2022 Mme Jeanne JOUBAIRE 98 ans - Cesson-SĂ©vignĂ©Avis de dĂ©cĂšs publiĂ© le dimanche 14 aoĂ»t 2022 M. Yves HUCHET 78 ans - PacĂ©Avis de dĂ©cĂšs publiĂ© le lundi 8 aoĂ»t 2022 M. Jean GILBERT 89 ans - RennesAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mardi 2 aoĂ»t 2022 Mme Lucie SOURDRILLE 90 ans - RennesAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mardi 2 aoĂ»t 2022 Mme Christine ROULĂ© 53 ans - RennesAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mercredi 20 juillet 2022 Mme Blandine GEORGEAULT 66 ans - RennesAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mardi 19 juillet 2022 M. AndrĂ© GODET 66 ans - RennesAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mardi 12 juillet 2022 M. EMILE LE QUĂ©rĂ© 92 ans - RennesAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mardi 28 juin 2022 Mme ElĂ©na LUPINO 68 ans - RennesAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mardi 28 juin 2022 M. WILLY LE GUERN 88 ans - Saint-GrĂ©goireAvis de dĂ©cĂšs publiĂ© le mardi 14 juin 2022 DĂ©couvrezles offres et services du CrĂ©dit Agricole : compte bancaire, assurance-vie, Ă©pargne, placement, retraite, habitation, prĂ©voyance, crĂ©dit conso ou auto, crĂ©dit immobilier Banque & Assurances - CrĂ©dit Agricole Nord de France Tarifs moyens des pompes funĂšbres dans le dĂ©partement de Nord Tarifs de la crĂ©mation de 594 € Ă  680 €* *Prix basĂ© sur une estimation Tarifs de l'inhumation de 121 € Ă  1671 €* *Prix basĂ© sur une estimation Comment organiser des obsĂšques dans le Nord ?Dans le dĂ©partement du Nord, comme partout en France, le recours Ă  une pompe funĂšbre aprĂšs un dĂ©cĂšs est indispensable. C’est la loi. En effet, ce prestataire prendra en charge la prĂ©paration des obsĂšques et la rĂ©alisation des procĂ©dures nĂ©cessaires dĂ©claration de dĂ©cĂšs, demande d’autorisation pour une inhumation ou une crĂ©mation, choix du cercueil, mise en biĂšre
.Pour organiser les obsĂšques, vous devez vĂ©rifier si la personne dĂ©cĂ©dĂ©e a souscrit Ă  un contrat obsĂšques de son vivant, qui lui permet d'indiquer ses souhaits sur le dĂ©roulement de ses obsĂšques mode de sĂ©pulture, sĂ©lection d’une entreprise de pompes funĂšbres.... Dans le cas contraire, la famille est libre de sĂ©lectionner la pompe funĂšbre qu’elle budget prĂ©voir pour des obsĂšques dans le Nord ? Dans le Nord, le coĂ»t des obsĂšques est compris entre 2 000 et 5 000 € environ. Bien Ă©videmment, ce prix peut ĂȘtre influencĂ© par plusieurs facteurs comme par exemple les prestations optionnelles intĂ©grĂ©es dans le devis location d’une chambre funĂ©raire, type de cercueil et/ou d’urne funĂ©raire, organisation d’une cĂ©rĂ©monie d’adieu, achat d’un monument funĂ©raire
.Nous vous recommandons de procĂ©der Ă  l’étude de plusieurs devis de prestataires funĂ©raires pour trouver le meilleur rapport qualitĂ©/prix. Nous mettons Ă  votre disposition un comparateur de devis en ligne, outil 100% gratuit et sans engagement, qui facilite cette sont les tendances funĂ©raires dans le Nord ? 61% inhumations39% crĂ©mationsOrganiser des obsĂšques dans le Nord inhumation ou crĂ©mation ?De nos jours, la lĂ©gislation française accepte deux modes de sĂ©pulture l’inhumation et la crĂ©mation. L’inhumation nĂ©cessite l’enterrement du corps dans un cimetiĂšre, tandis que la crĂ©mation doit se faire dans un crĂ©matorium. Que faut-il savoir sur les crĂ©matoriums du Nord ?Le dĂ©partement du Nord compte 8 crĂ©matoriums Le crĂ©matorium de Maubeuge est le plus rĂ©cent crĂ©matorium du dĂ©partement du Nord. Il a Ă©tĂ© inaugurĂ© en septembre 2020. Il est constituĂ© de plusieurs salles destinĂ©es Ă  l’accueil des familles et Ă  l’hommage au dĂ©funt, Ă  savoir une grande salle d’hommage, une salle de convivialitĂ©, une salle de visualisation et un espace dĂ©diĂ© Ă  la remise de l’urne. L’établissement rĂ©pond aux besoins des habitants dans les communes de la Sambre-Avesnois, de Bavay, Aulnoye-Aymeries, Le Quesnoy Ă  Jeumont, Maubeuge, Hautmont, Avesnes, Fourmies, Solre-le-ChĂąteau, faut-il savoir sur les cimetiĂšres du Nord ?Chaque cimetiĂšre possĂšde ses propres spĂ©cificitĂ©s et caractĂ©ristiques prix des concessions, types de monuments acceptĂ©s, taille, rĂšglement intĂ©rieur
. Le cimetiĂšre du Plomeux est créé en 1951 afin de complĂ©ter le cimetiĂšre du Centre. Il se trouve dans le quartier du Plomeux, au bord du Canal de Roubaix dans la commune de Wasquehal. Depuis sa mise en service, il est devenu le principal cimetiĂšre de Waquenal. Il fait partie des 73 000 cimetiĂšres rĂ©pertoriĂ©s qui abrite les tombes des soldats du Commonwealth.
\n \navis de décÚs pompes funÚbres du brun pain
BrunoBONNIER. Nous a quittĂ©s le : 24/02/2022. Lieu du dĂ©cĂšs : Tourcoing. La cĂ©rĂ©monie se tiendra le Mardi 1er Mars 2022. Lieu : Église Sainte-Anne (Brun-Pain) Ă  Tourcoing. Faites livrer une plaque personnalisĂ©e. Faites livrer des fleurs. PrĂ©senter mes condolĂ©ances. Enregistrer l'avis de dĂ©cĂšs.
Votre agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain L'organisation d'une cĂ©rĂ©monie funĂ©raire est un moment notable dans le processus d'acceptation de la perte d'un ĂȘtre cher. Pompes FunĂšbres du Brun Pain est une agence spĂ©cialisĂ©e dans l'organisation sur mesure d'obsĂšques Ă  Tourcoing. Elle assiste les Français avec bienveillance pour respecter leurs volontĂ©s. Les services de l'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain Notre agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain prĂ©sente l'ensemble des services traditionnels de pompes funĂšbres, cela passe par la mise en place d'obsĂšques, mais aussi le suivi des familles dans toutes les dĂ©marches suite au dĂ©cĂšs d'une personne. Organisation de funĂ©railles sur mesure Nos conseillers funĂ©raires veilleront Ă  respecter vos souhaits de façon Ă  cĂ©lĂ©brer dignement la mĂ©moire des personnes dĂ©funtes. Voici les Ă©lĂ©ments indispensables Ă  dĂ©terminer avec nos agents pour la mise en place des funĂ©railles CrĂ©mation ou inhumation la crĂ©mation consiste Ă  rĂ©duire en cendres le corps du dĂ©funt puis de les placer dans une urne cinĂ©raire. L'inhumation consiste Ă  placer le corps dans un cercueil puis de l'enterrer dans un caveau. Location d'une maison funĂ©raire accueil du dĂ©funt en patientant les funĂ©railles Ornements floraux choix des compositions florales lors des obsĂšques DĂ©roulement de la cĂ©rĂ©monie funĂ©raire dĂ©terminer le type de cĂ©rĂ©monie civile ou religieuse, le lieu de culte, les discours des membres de la famille... Choix du crĂ©matorium lors d'une incinĂ©ration, le choix d'un crĂ©matorium peut diffĂ©rer suivant les volontĂ©s de la personne dĂ©cĂ©dĂ©e ou des membres de sa famille. AprĂšs avoir recueilli les cendres, elles peuvent ĂȘtre Ă©parpillĂ©es dans la nature selon conditions ou dans un site dĂ©diĂ©. Par ailleurs, l'urne cinĂ©raire peut aussi ĂȘtre enterrĂ©e dans un caveau. Lieu de sĂ©pulture lors d'une inhumation, il est indispensable de dĂ©finir Ă  quel endroit inhumer le dĂ©funt Rapatriement du corps si le dĂ©cĂšs s'est produit hors du territoire français En dehors des prestations d'organisation d'obsĂšques, l'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain assiste les personnes dans plusieurs autres dĂ©marches. FormalitĂ©s administratives RĂ©daction et envoi de faire-part de dĂ©cĂšs, dĂ©claration du dĂ©cĂšs auprĂšs des services communaux, rĂ©daction de lettres de rĂ©siliation... L'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain vous aide dans l'intĂ©gralitĂ© des dĂ©marches lĂ©gales et administratives aprĂšs le dĂ©cĂšs d'un de vos proches. PrĂ©voyance obsĂšques Il subsiste 2 types de contrats Contrat funĂ©railles en capital L'assurĂ© cotise tous les mois. Lors du dĂ©cĂšs de l'assurĂ©, la somme cotisĂ©e revient aux personnes bĂ©nĂ©ficiaires dĂ©terminĂ©es au prĂ©alable et qui devront se charger de la prĂ©paration des funĂ©railles en prestations Dans ce cas, au-delĂ  de cotiser, l'assurĂ© renseigne Ă  l'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain de ses volontĂ©s essentielles pour qu'elles soient respectĂ©es lors de sa mort. Entretien des sĂ©pultures Des membres du personnel d'entretien de l'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain prendront soin Ă  nettoyer rĂ©guliĂšrement la tombe et de les refleurir. Devis obsĂšques L'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain Ă  Tourcoing effectue des devis sur mesure afin que vous ayez une Ă©valuation du tarif Ă  prĂ©voir. Marbrerie funĂ©raire L'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain Ă  Tourcoing propose un vaste choix de marbrerie funĂ©raire. Qu'il s'agisse d'une crĂ©mation ou d'une inhumation, vous pouvez personnaliser Ă  vos souhaits l'ensemble des monuments et plaques funĂ©raires. Quels sont les frais Ă  prĂ©voir pour l'organisation d'obsĂšques ? Le coĂ»t des obsĂšques est plutĂŽt consĂ©quent, il est gĂ©nĂ©ralement compris entre 3 100 et 4 800 € pour une inhumation ou une tarif comprend des prestations obligatoires Un cercueil avec 4 poignĂ©es lors d'une inhumation L'acte d'inhumation ou de crĂ©mation Les taxes d'inhumation en fonction des communes Des dĂ©penses additionnelles peuvent s'ajouter en fonction des souhaits des familles Les formalitĂ©s administratives Les faire-part et avis de dĂ©cĂšs La location d'une chambre dans un funĂ©rarium Le maitre de cĂ©rĂ©monie La thanatopraxie Les porteurs de cercueil De quelle maniĂšre payer les obsĂšques ? Prendre une assurance obsĂšques permet d'anticiper les dĂ©penses en cotisant tous les mois et soulage votre entourage au moment de l'organisation des funĂ©railles. Par ailleurs, une partie des complĂ©mentaires santĂ© disposent d'un forfait pour les obsĂšques. Des aides de la caisse des retraites ou de la sĂ©curitĂ© sociale existent Ă©galement, sous certaines modalitĂ©s. Devis obsĂšques Nous vous recommandons d'effectuer quelques devis afin de sĂ©lectionner l'offre qui vous convient. La sociĂ©tĂ© Pompes FunĂšbres du Brun Pain Ă  Tourcoing vous procure gratuitement des devis en adĂ©quation avec vos besoins. Emplacement de l'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain Pour toutes questions, appelez nos conseillers par tĂ©lĂ©phone ou vous pouvez directement vous dĂ©placer dans notre agence Ă  l’adresse 2 rue de Paris, 59200 Tourcoing . Nos agents funĂ©raires vous rĂ©ceptionneront avec bienveillance et feront le nĂ©cessaire pour vous satisfaire. Avis validĂ©s par l'Ă©quipe Comitam sur l'agence Pompes FunĂšbres du Brun Pain Pas d'avis disponibles. 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PompesFunĂšbres du Golfe - Grimaud - De L'hĂ©liport Enseigne de renom, les pompes funĂšbres du GOLFE incarnent des valeurs fortes de confiance et d’excellence. Entre savoir-ĂȘtre et savoir-faire, nos professionnels du deuil s’engagent Ă  vos cĂŽtĂ©s, dans Pour illustration Dans son rapport annuel, la Cour des comptes dĂ©plore le fait que malgrĂ© l’ouverture Ă  la concurrence des services de pompes funĂšbres il y a 25 ans, les prix n’ont pas baissĂ© La Cour des comptes, qui publie son rapport annuel mercredi 6 fĂ©vrier, a Ă©pluchĂ© les pratiques des pompes funĂšbres, qui s’occupent des obsĂšques de 600 000 personnes chaque annĂ©e. Les Sages relĂšvent notamment que malgrĂ© l’ouverture Ă  la concurrence il y a 25 ans, les prix n’ont pas baissĂ©. 3 600 euros pour une crĂ©mation, 3 350 euros pour un enterrement voilĂ  la moyenne des prix relevĂ©s par la Cour des comptes. Mais Ă  cela, il faut ajouter le coĂ»t du transport par corbillard, ou encore de la redevance de concession. Mais il est impossible de s’y retrouver dans les prix, de comparer les offres des pompes funĂšbres, dĂ©nonce la Cour des comptes, car les prestations ne se valent pas, les devis sont illisibles, alors qu’il existe normalement des devis-types. Des diffĂ©rences de prix Ă©normes Le rapport continu l’ouverture du marchĂ© Ă  la concurrence a profitĂ© non pas aux familles endeuillĂ©es, mais aux prestataires. Il s’agit d’un marchĂ© de deux milliards d’euros par an, dont la moitiĂ© est partagĂ©e aujourd’hui entre une douzaine de rĂ©seaux d’entreprises. Les tarifs des pompes funĂšbres ont augmentĂ© deux fois plus vite que les prix Ă  la consommation. Les moins chers, Ă  prestation Ă©gale, ce sont les pompes funĂšbres publiques elles sont presque 70% moins chĂšres Ă  Paris, ou 60% moins chĂšres Ă  Lisieux dans le Calvados. Elles sont moins chĂšres et pourtant rentables. La Cour des comptes encourage donc les Ă©tablissements publics Ă  baisser leurs prix, comme cela a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© le cas en rĂ©gion grenobloise. Manque de crĂ©matoriums Enfin, autre point relevĂ© les crĂ©mations sont en hausse constante. Un tiers des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es sont aujourd’hui incinĂ©rĂ©es, et pourtant il manque des crĂ©matoriums. Il n’y en a aucun dans le Cantal, le Lot, la Haute-Marne ou Mayotte. Il n’y en a qu’un seul pour tout le Bas-Rhin, un seul aussi dans les Yvelines ou la Haute-Garonne. Les familles qui doivent incinĂ©rer leur proche dĂ©cĂ©dĂ© dans un dĂ©lai lĂ©gal de six jours ouvrables se tournent souvent vers le seul crĂ©matorium disponible des environs, ce qui n’aide pas Ă  faire baisser les prix. D’ailleurs, la Cour des comptes suggĂšre d’allonger ce dĂ©lai lĂ©gal de six jours afin de dĂ©sengorger les crĂ©matoriums, mais aussi pour que les familles n’aient plus Ă  choisir dans l’urgence les pompes funĂšbres qui organiseront les obsĂšques, Ă  un moment oĂč elles sont souvent le plus vulnĂ©rables. La Cour des comptes explique par exemple que l’Allemagne et le Royaume-Uni autorisent un enterrement 14 jours aprĂšs le dĂ©cĂšs, Ă  la condition Ă©videmment d’avoir pratiquĂ© des soins de conservation du corps jusque-lĂ . En SuĂšde, ce dĂ©lai va mĂȘme jusqu’à un mois aprĂšs la mort. Photo pour illustration Une commercialisation des obsĂšques Trois poids-lourd » des Pompes FunĂšbres se partagent le marchĂ© en France. Le numĂ©ro un, c’est OGF et sa marque PFG Pompes funĂšbres gĂ©nĂ©rales, qui organise chaque annĂ©e 125 000 obsĂšques, soit plus de 20 % du marchĂ©. VĂ©ritable conglomĂ©rat, PFG dispose d’un millier de magasins, de plusieurs chaines de crĂ©matoriums, mais aussi d’usines de cercueils avec
 des forĂȘts dans les Vosges et dans les Landes, OGF fabrique 140 000 cercueils. Deux autres groupes se partagent le gros du marchĂ© Le choix funĂ©raire et Roc Eclerc, dernier nĂ© de la rĂ©forme des pompes funĂšbres il y a 20 ans, se voulant la grande surface du funĂ©raire ». À cĂŽtĂ© de ces trois gĂ©ants », des centaines d’enseignes indĂ©pendantes tentent de survivre. Depuis la loi de 1905 et avant l’ouverture Ă  la concurrence, les pompes funĂšbres Ă©taient un monopole communal placĂ© sous la responsabilitĂ© du maire. Mais Ă  la fin des annĂ©es 1970, ce service public est dĂ©lĂ©guĂ© Ă  des acteurs privĂ©s, comme la Lyonnaise des Eaux, qui devient actionnaire du groupe PFG. Les pompes funĂšbres deviennent un service commercial proposĂ© et nĂ©gociĂ© avec les communes, au mĂȘme titre que les transports, l’eau ou l’assainissement. » constate le journaliste Olivier GĂ©hin. Une commercialisation des obsĂšques qui fait parfois scandale. Les prix s’envolent, les prĂ©fets ne contrĂŽlant plus les cahiers des charges des pompes funĂšbres. Des maires de grandes villes sont vite soupçonnĂ©s de corruption et de financement illĂ©gal de partis politiques. Finalement, le 8 Janvier 1993, le gouvernement BĂ©rĂ©govoy met fin au monopole et ouvre les pompes funĂšbres Ă  la concurrence. Des prix qui ont grimpĂ© Certains fonds d’investissement Ă©trangers vont s’engouffrer dans la brĂšche. C’est un fond canadien, Ontario Teachers, qui dĂ©tient aujourd’hui 75 % du groupe OGF qui dĂ©tient lui-mĂȘme PFG. Un investissement trĂšs rentable. Le commerce funĂ©raire leur apporte une certaine visibilitĂ© et une certaine sĂ©curitĂ©. », justifie Jean Ruellan, directeur marketing d’OGF. De notre cĂŽtĂ©, cela nous permet d’avoir Ă©normĂ©ment de moyens pour notre dĂ©veloppement. ». Des enterrements en cercueils français avec une partie des dividendes qui partent au Canada
 De la concurrence dĂ©loyale Ces contrats obsĂšques sont aussi parfois un moyen d’orienter la clientĂšle vers un opĂ©rateur funĂ©raire particulier. Une pratique pourtant illĂ©gale tout souscripteur a le droit de choisir librement son entreprise de pompes funĂšbres et d’en changer Ă  tout moment sans frais supplĂ©mentaires. La loi interdit aussi le dĂ©marchage ou la publicitĂ© pour une entreprise particuliĂšre, mĂȘme quand le contrat obsĂšques en propose une, alliĂ©e Ă  la banque ou Ă  l’assureur. Mais certaines pratiques permettent de contourner le rĂšglement. ClĂ©ment W.*, client de l’assureur Aviva, souscrit en 2015 un contrat obsĂšques sans choisir l’opĂ©rateur qui va l’enterrer. Un an plus tard, son assureur le relance, en lui donnant une carte de souscripteur avec un numĂ©ro vert gratuit, qui peut s’il le dĂ©sire », aider sa famille au moment de son dĂ©cĂšs. Mais derriĂšre ce numĂ©ro vert se cache la plateforme Ă  distance des conseillers du groupe OGF, partenaire historique de l’assureur Aviva. L’idĂ©e, c’est que dans la panique, aprĂšs le dĂ©cĂšs de ClĂ©ment W., la famille appelle ce numĂ©ro plutĂŽt qu’un autre. », souligne OphĂ©lie Chauffert, gĂ©rante d’un Ă©tablissement indĂ©pendant de pompes funĂšbres dans la Marne. Les conseillers vont naturellement orienter les proches, qui pensent que c’est le choix du dĂ©funt, vers une boutique OGF. Pour moi, c’est clairement du dĂ©tournement de clientĂšle. » De son cĂŽtĂ©, OGF dĂ©ment toute pratique illĂ©gale. C’est un service apportĂ© en plus du capital assurĂ©, pour dĂ©charger les proches au moment du dĂ©cĂšs. », reconnait Jean Ruellan, directeur marketing du groupe OGF. Je ne vois pas oĂč est le soupçon. L’entente n’existe pas. La carte souscripteur, c’était de l’information. Et d’ailleurs, maintenant, ça n’existe plus. » ConsultĂ© sur cette pratique, l’auteur de la loi sur la concurrence, le sĂ©nateur PS du Loiret Jean-Pierre Sueur dĂ©nonce un dĂ©tournement du contrat obsĂšques pour en faire une opĂ©ration financiĂšre. », et ajoute qu’un grand nombre de ces contrats est contraire Ă  la loi, il faut les contester devant les tribunaux et porter plainte. », conseille-t-il. Les derniers opĂ©rateurs indĂ©pendants du rĂ©seau FunĂ©ris dĂ©noncent sur leur site ce qu’ils considĂšrent comme une entente entre les banques, les assurances et les grands groupes du funĂ©raire. Nous allons porter plainte pour concurrence dĂ©loyale. », annonce Thierry Ceotto, gĂ©rant du FunĂ©ris de Vitry-le-François. On a de plus en plus d’exemples de familles qui se plaignent de cette complexitĂ© administrative, et ne choisissent plus librement leur opĂ©rateur funĂ©raire. C’est vous qui devez choisir votre opĂ©rateur funĂ©raire, pas le contraire. » Des commissions cachĂ©es illĂ©gales Une autre pratique illĂ©gale peut surprendre lorsque l’on examine certaines factures d’obsĂšques. Des commissions, rebaptisĂ©es frais de dossiers , sont imposĂ©es quand un grand groupe funĂ©raire fait appel Ă  son concurrent pour enterrer une personne dans une ville oĂč ce groupe n’a pas de magasin. Cette commission s’élĂšve Ă  10 % du capital ou davantage parfois. De l’argent en moins pour les familles. Comment voulez-vous que ça ne se rĂ©percute pas sur la facture finale ? » s’exclame Thierry Ceotto. Cela explique en partie l’envolĂ©e des prix. », s’indigne OphĂ©lie Chauffert, du rĂ©seau FunĂ©ris. Les 10 % en question, il faut bien les payer. Le capital disponible pour la famille est forcĂ©ment rĂ©duit. On peut considĂ©rer cela comme du racket. » Simone P.* fait partie de ces personnes abusĂ©es. Elle a conclu un contrat obsĂšques avec la Banque postale, partenaire du groupe Le choix funĂ©raire. Sauf que Simone P. indique Ă  sa famille qu’elle souhaite ĂȘtre enterrĂ©e par l’enseigne familiale proche de son village, qu’elle connait bien. La SociĂ©tĂ© UDIFE-Le choix funĂ©raire, qui n’a personne sur place, va alors mandater l’enseigne locale en lui imposant une commission de 10 %. Le capital pour financer les obsĂšques de Simone P. Ă©tait de 3 000 euros, facturĂ© Ă  la petite enseigne 3 240 euros. La Banque postale ne dĂ©ment pas ce cas prĂ©cis, et condamne ce type de pratiques. En aucun cas la famille du dĂ©funt ne doit ĂȘtre facturĂ©e en supplĂ©ment pour les prestations choisies par contrat, nous Ă©crit-elle dans un communiquĂ©. Si tel Ă©tait le cas, nous serions aux cĂŽtĂ©s de notre partenaire Le Choix funĂ©raire pour que la famille soit remboursĂ©e de la somme exigĂ©e par le prestataire indĂ©licat. » Ces commissions abusives, si elles sont rĂ©percutĂ©es sur les familles, sont punies par la loi, qui prĂ©voit jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Time 10 mn 34 / [1] Time 3 mn 49 / [2] Time 7 mn 10 / [3] Photo pour illustration Source Article France culture / France tv info VidĂ©o [1] ObsĂšques Enterrement CrĂ©mation FunĂ©railles. COMMENT CA MARCHE ? Comment se dĂ©roule un enterrement ? – Touchands [2] Frais d’obsĂšques des dĂ©putes et de toute leur famille payes par nos impĂŽts – Balvenie11 [3] Les pompes funĂšbres, pompes Ă  fric ? – On n’est plus des pigeons ! KL9W.
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